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Hirzelfamille

Première page consacrée aux Hirzel dans le livre des familles zurichoises (Stemmatologia Tigurina) d'Erhard Dürsteler, commencé avant 1723 (Zentralbibliothek Zürich, Ms. E 18a, fol. 452r).
Première page consacrée aux Hirzel dans le livre des familles zurichoises (Stemmatologia Tigurina) d'Erhard Dürsteler, commencé avant 1723 (Zentralbibliothek Zürich, Ms. E 18a, fol. 452r). […]

Ce patronyme est mentionné pour la première fois dans le rôle des cens du couvent du Fraumünster de 1318. Des H. deviennent bourgeois de Zurich au XVe s. sans qu'un lien de parenté puisse être établi avec Peter (->), drapier de Pfäffikon (ZH), reçu à la bourgeoisie de Zurich en 1540 après un séjour de dix ans à Lucerne, ancêtre des branches principales. La famille, fortement ramifiée, comptait de nombreuses branches éloignées, dont certaines établies dans l'Oberland zurichois. Les quatre lignées principales remontent aux fils de Salomon (->), l'un des petits-fils du drapier et le premier de la famille à devenir bourgmestre. Une cinquième lignée, dont les liens avec les quatre précédentes étaient distendus, avait comme fondateur Peter, allié Heidegger (1554-1613), l'un des fils de Peter. De Zurich, la famille s'étendit en Allemagne (au Wurtemberg en 1666), en Grande-Bretagne (fin XVIIIe s.), en France, en Italie et en Turquie. Les H. occupèrent fréquemment des charges au service de l'Etat, de l'armée ou furent théologiens. Quatre-vingt-trois H. siégèrent au Grand Conseil entre 1574 et 1798, quarante au Petit Conseil entre 1584 et 1798, occupant ainsi le deuxième rang après les Escher vom Glas. La famille compta un bailli au XVIe s., six au XVIIe s. et douze au XVIIIe s. Depuis 1582, lorsque Beat (1537-1614) fut le premier à devenir membre des Schildner zum Schneggen, la famille fut représentée parmi cette société noble; à la fin du XVIIIe s., elle avait six sociétaires. Du XVIe au XVIIIe s., les H. achetèrent les châteaux et seigneuries de Wetzikon (1583), Altikon (1641) et Kefikon (avec Islikon, 1657), les seigneuries d'Elgg (1686), Saint-Gratien en Picardie (1708) et Wülflingen (avec Buch, 1734); ils furent aussi coseigneurs de Kempten (avec Greifenberg et Werdegg, 1753). La famille n'a pas eu un engagement politique uniforme. Ainsi, lors du soulèvement de Zurich (Züriputsch) de 1839, Conrad Melchior (->), bourgmestre, permit par son vote au conseil de l'éducation de faire pencher la balance en faveur de David Friedrich Strauss, théologien libéral contesté, tandis que Bernhard (->), pasteur à Pfäffikon, se mettait à la tête des paysans révoltés de l'Oberland, qui contestaient cet appel. Afin d'entretenir les liens familiaux, les H. organisent régulièrement des fêtes et publient le journal Hirzel-Bott ; ces activités sont financées par un fonds constitué en 1652 par le bourgmestre Salomon.

Sources et bibliographie

  • AFam, ZBZ (cat. imprimé dans Zürcherische Familienarchive in der Stadtbibliothek Zürich,, cah. 1, 1907)
  • K. Keller-Escher, Die Familie Hirzel von Zürich, 1899
  • Almanach généal. suisse, 1, 205-217; 6, 276-296
  • H. Hirzel-Denzler, éd., Familie Hirzel von Zürich, 1980
  • Erinnern und vergessen - eine Zürcher Familiensaga, cat. expo. Zurich, 2002
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Suggestion de citation

Katja Hürlimann: "Hirzel (famille)", in: Dictionnaire historique de la Suisse (DHS), version du 10.11.2009, traduit de l’allemand. Online: https://hls-dhs-dss.ch/fr/articles/023809/2009-11-10/, consulté le 29.03.2024.