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vonGrebel

Armoiries avec cimier dans l'armorial de la "Société noble" de Zurich, vers 1590 (Staatsarchiv Zürich, Archiv der Gesellschaft zur Constaffel, W I 15 41a, p. 53).
Armoiries avec cimier dans l'armorial de la "Société noble" de Zurich, vers 1590 (Staatsarchiv Zürich, Archiv der Gesellschaft zur Constaffel, W I 15 41a, p. 53). […]

Famille zurichoise de Junker, attestée pour la première fois en 1301 à Kaiserstuhl. Fortuné, Lütold, devenu bourgeois de Zurich en 1386, vécut probablement à Kaiserstuhl jusqu'en 1406, année où son droit de bourgeoisie zurichois fut renouvelé. Son fils Johann (✝︎1445) acquit une propriété à Kloten et Rümlang, qui resta pendant des siècles aux mains de la famille. Les fils de Johann, Hans (✝︎1485) et Ulrich (✝︎1495), fondèrent les deux lignées principales, faisant des G. l'une des familles zurichoises les plus importantes. Ils se virent octroyer des armoiries par l'empereur Frédéric III en 1471 et portèrent dès lors le titre de Junker. La lignée de Hans se subdivisa en plusieurs branches. Deux d'entre elles renvoient aux chanoines Peter (✝︎1534) et Heinrich (✝︎1524). Le fils de Heinrich, du même nom, s'établit à Berne en 1525, tandis que la branche de Peter s'éteignit au XVIIe s. A la suite de sa participation au soulèvement contre Waldmann, Christoph (✝︎1525) partit pour Baden où il fut membre du Petit Conseil. Son petit-fils Aegidius devint bourgeois de Lucerne en 1556. Georg (✝︎1527), le fils aîné de Hans, acquit en 1485 le château de Maur (la juridiction restant aux mains des Aeppli) des Junker Engelhard. Dès lors cette branche prit le nom de G. von Maur. Le château demeura aux mains de la famille jusqu'en 1592, année où Georg (1516-1607) le vendit à Felix Hottinger. En outre, cette lignée possédait les demeures Zum grossen Erker (Au Grand Oriel), appelée tour Grebel aux XVIIe et XVIIIe s., et Zur Sonne (Au Soleil), près du débarcadère, à Zurich. Elle était alliée aux plus grandes familles zurichoises et aux Hegner de Winterthour. La branche principale descendant d'Ulrich tomba en disgrâce pendant la Réforme: Jakob (->) fut décapité pour avoir reçu une pension et Konrad (->) arrêté en tant qu'anabaptiste. Cette lignée a encore des descendants. Même si les G. occupèrent des postes dans l'administration et l'armée, tels Conrad (->) et Hans Jörg (->), ils ne donnèrent à la ville qu'un seul bourgmestre, Hans Konrad (->). Vingt d'entre eux furent membres du Petit Conseil, trente-sept baillis (dont vingt-deux Obervögte et quinze Landvögte). Les G. figuraient parmi les familles zurichoises les plus riches et les membres les plus anciens de la société noble des Schildner zum Schneggen; ils faisaient partie de la corporation de la Mésange et de la Konstaffel.

Sources et bibliographie

  • C. Keller-Escher, Die Familie Grebel, 1884
  • Almanach généal. suisse, 11, 82-89
Indexation thématique
Elites (jusque vers 1800) / Cantons

Suggestion de citation

Katja Hürlimann: "Grebel, von", in: Dictionnaire historique de la Suisse (DHS), version du 23.01.2007, traduit de l’allemand. Online: https://hls-dhs-dss.ch/fr/articles/023798/2007-01-23/, consulté le 18.04.2024.